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FOLIO DU BLANC-MESNIL
4 novembre 2014

En France: une personne par jour se suicide à cause du travail. Souffrance au travail: une fatalité?

souffrance au travail

La souffrance au travail a-t-elle sa place en Démocratie?

Harcèlement psychique ou moral, harcèlement sexuel, brimades, placardages, insultes au travail, humiliation, abus de pouvoir, abus d'autorité....Chaque jour une personne se suicide en France à cause de son travail.

Plus de 8 français sur 10 (84%) ont le sentiment que depuis quelques années le nombre de salariés en situation de souffrance au travail a augmenté.

Comment a t-on pu laisser croître de tels maux au sein de nos sociétés dites «civilisées et démocratiques»?

Nous qui sommes crus longtemps plus évolués que d'autres sociétés, d'autres systèmes politiques- notamment les systèmes totalitaires et autoritaires- comment en sommes nous arrivés là: laisser mourir par suicide des centaines de salariés et indépendants chaque année, en laisser des millions d'autres en risque élevé de burn-out et ce pour des raisons de conditions de travail devenues aberrantes, absurdes?

Que sommes nous devenus pour en arriver là?

Méthodes managériales déshumanisées, concurrence accrue, vocabulaire guerrier, chômage, en sont certaines causes: mais d'autres causes encore trop souvent ignorées: narcissisme de dirigeant en quête de reconnaissance, incompétence de nombreux « petits chefs » aux ego hypertrophiés en quête d'une toute puissance acquise en brisant, écrasant leurs subordonnés.

Sous prétexte de rentabilité, les relations humaines au travail sont brisées, comme sont brisés celles et ceux qui aimaient leur travail. Des hiérarchies violentes se sont mises en place, visant à faire jouer la concurrence au sein même des entreprises, transformées en autant de jeux télévisés tels Koh Lanta: chacun se méfie de l'autre au sein d'une même «équipe» on incite à la compétition, voire la rivalité en interne. Notre société démocratique déshumanise année après année le travail rendant peu à peu sa place à la force au détriment du droit.

Notre monde «civilisé» accepte depuis de trop d'années que les employés, ouvriers,fonctionnaires, agents du privés ou public soient considérés comme des poins que déplacent à leur guise de petits ou de grands dirigeants d'entreprise ou de services publics.

Ainsi sont apparues ce que l'on connaît maintenant sous le vocable de risques psycho sociaux (RPS), burn-out, dépressions post-traumatiques. Des mots sur des maux.

Concrètement, ces mots/maux liés à un management par la terreur ont des conséquences économiques graves!

-2 à 3 milliards d'euros par an au moins, c'est le coût du stress en France estimé par INRS en 2007

-de 50à 60% des cas d’absentéisme seraient dus au stress, 1 travailleur sur 4 en souffre.

Les méthodes ineptes de petits tyrans de bureaux et de responsables de ces stratégies malsaines ne mènent qu'à la stagnation, au refus de toute implication de la part des employés présurés, écrasés, humiliés, manquant totalement de reconnaissance. On parle de présentéisme. Un autre mots/mal lié à la souffrance au travail.

Quel progrès avons nous parcouru depuis un siècle, alors que nous laissons faire en toute impunité des centaines de pervers sur les lieux de travail?

Certes, des mesures ont été prises depuis quelques années, de nouvelles lois sur la prévention des risques psycho-sociaux... Mais que fait on contre les comportements individuels toxiques qui sévissent dans nos entreprises et institutions? Attend-on naïvement que ce soit les mêmes individus qui mettent en place des CHSCT, des services de prévention, alors qu'ils sont à l'origine du mal?

La société que nous construisons pour nos enfants basée sur la rentabilité, l'obéissance aveugle,la déshumanisation ne peut mener qu'à la régression, régression intellectuelle, régression économique, régression démocratique.

Face à cet état de fait- et de non droit- il est plus que temps de réagir.

Et la première réaction de toute personne confrontée à cette souffrance à son travail est de PARLER, CAR LE SILENCE PEUT TUER .

Des structures existent, prud’hommes, Tribunaux administratifs, mais également les syndicats qui commencent à réagir face à cette démolition du travail et des relations : il existe également de nombreuses associations spécialisées en souffrance et travail, des médecins, des médias également s'emparent du sujet.

Il est de la responsabilité de chacune et de chacun de nous de faire progresser la qualité de vie au travail en luttant contre les méthodes et comportements toxiques au travail.

A nous de PARLER,D'ALERTER DE NOUS ENTRAIDER face à cette situation que tout progressistes ne peut que combattre.

Le travail ne doit pas devenir une souffrance. Il doit permettre à chacune et à chacun de progresser dans la vie, de s'accomplir d'évoluer.Il ne doit plus être un lieu de violence, d'abus et de non droit.

Contribution de Zoé Kozca. Mouvement Des Progressistes

 

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