Magasin DIA: avec les salariés, les habitants, la bourse du travail, nous nous opposerons à la fermeture de ce magasin.

La société espagnole DIA vient d'annoncer sa décision de fermer ses 865 magasins implantés en France, dont 230 franchisés. C'est ainsi 7500 salariés qui sont menacés de perdre leur emploi.Cette décision a été annoncée mardi 6 mai 2014 lors d'un comité central d'entreprise, à Créteil.

Notre commune, ses habitants et les salariés de DIA sont concernés par cette décision. En effet, un magasin de cette chaîne «de hard discount» est implanté près du marché Casanova.

Comme vous le savez Folio a toujours été attentif aux questions du commerce de proximité et au développement de la grande distribution. Il a été pour le moins dubitatif sur l'implantation du centre commercial Plein Air, pointant, en particulier, les difficultés qu'allaient rencontrer, les magasins et les franchisés de la galerie marchande. D'ailleurs nous venons de constater la fermeture de l'enseigne «Tom Sailor». Mais notre propos ne s’arrêtait pas là, Folio avait pris position contre le développement des grands centres commerciaux dans notre département et à sa périphérie Aéroville, le développement d'un complexe de 14 cinémas à O'Parinor.

Les élus Le Blanc-Mesnil C'est Vous, Le Blanc-Mesnil Pour Vous avaient, à deux reprises, obtenu que le conseil municipal du Blanc-Mesnil se prononce contre l'implantation d'un complexe pharaonique «Europa City» à la patte d'oie de Gonesse, qui a pour objectif de recevoir plus de 30 millions de visiteurs par an.

Nous avons maintenant une autre inquiétude pour les commerces de proximité, c'est le projet porté par les villes de Drancy et du Bourget d'implanter dans le secteur du parc des expositions de l'Aéroport un très grand centre commercial piloté par Unibail un grand spéculateur de l'immobilier commercial.

Il va de soi que Folio se mobilisera contre ces projets, qui portent en eux la désertification commerciale et culturelle des centres villes. Les apprentis sorciers qui souhaitent, entre autre chose, «reprendre en main» le Forum culturel de notre ville seraient bien avisés de prendre en compte cette situation, car face à de tels projets leurs postures idéologiques ne pèseront rien face à immochan et Europa City, à moins qu'ils préparent de concert avec eux la désertification culturelle.

Comme vous le voyez la décision de DIA de fermer 865 magasins, dont celui du Blanc-Mesnil est au cœur d'un débat important. Le hard discount a perdu des parts de marché, il résiste très mal aux adaptations de la grande distribution classique qui a su organiser une politique de prix bas qui déstabilise les enseignes spécialisées.

Nous comprenons que nos concitoyens frappés de plein fouet par la baisse du pouvoir d'achat, du chômage et de la précarité s'imposent le choix du hard discount. Néanmoins qu'il nous soit permit de dire que cette politique de bas prix, ne participe en rien à un éventuel maintien du pouvoir d'achat.

En effet, la politique de prix bas organisée par la finance mondialisée, n'est pas faite pour maintenir le niveau du pouvoir d'achat de chacun, bien au contraire, cette politique a pour objectif essentiel de faire baisser les coûts de production. Qui dit faire baisser les coûts de production dit faire baisser les salaires et permet de justifier et de favoriser l'exploitation esclavagiste des travailleurs des pays émergents. Bref, la politique des prix bas, accroît le chômage et le chômage entraîne la baisse du pouvoir d'achat individuel et collectif des salariés de notre pays.

Aujourd'hui, dans notre pays et dans l'ensemble de l'Europe, la priorité est l'augmentation du pouvoir d'achat des salaires. La consommation des ménages est une donnée essentielle sur la santé économique de notre pays puisqu'elle représente 60% du PIB. Or, et tout le monde le constate, la consommation des ménages est en constante diminution depuis le début de la crise.

Donc, il n'est pas étonnant que cette politique conduise, entre autre, à la réduction de la part de marché du hard discount, elle entraîne avec elle une augmentation du chômage et elle ne fait qu’accroître les difficultés et les déficits qui font le bonheur des banques.

Donc, une nouvelle fois, nous risquons dans notre commune d’être confronté à des licenciements collectifs, après ROTOS 93, PSA, et à la disparition d'un commerce de proximité qui rend des services à la population du quartier sud. Par ailleurs la fermeture du magasin DIA aura entre autre conséquence de peser sur la viabilité du marché forain Casanova.

Il va de soi que les élus de gauche du Blanc-Mesnil seront aux cotés des salariés et des habitants pour empêcher ce nouveau forfait des politiques ultra libérales qui sont le viatique de la nouvelle municipalité.

Dans ce combat, les salariés et les consommateurs auront besoin des services de la Bourse du travail du Blanc-Mesnil.