Conseil Municipal: Plan Local d'Urbanisme, intervention des élus Le Blanc-Mesnil C'est Vous, Le Blanc-Mesnil Pour Vous

Nous traitons ce soir d'une modification du PLU. Ce débat devait être vaste, mais le porté à connaissance du 22 avril 2013, du préfet de Seine Saint Denis, en a réduit la portée.

Néanmoins cette décision préfectorale scandaleuse n'est en rien un mal pour un bien, car elle pourrait stériliser une grand partie d'un territoire au cœur de notre département et, plus particulièrement, celui des villes de Drancy, Le Bourget, le Blanc-Mesnil. Heureusement les mobilisations citoyennes portées par le Corigat avec le soutien des trois municipalités concernées sont un élément important pour maîtriser le développement harmonieux, pour préserver la sécurité public et sanitaire, protéger le patrimoine et assurer un meilleur avenir pour les habitants.

Le PLU et sa définition sont toujours des moments importants pour le devenir des villes.

Le PLU dans les communes qui respectent leurs citoyens, et c'est le cas de notre ville, est à évolution lente. Aujourd'hui s’achève la transformation de notre centre ville, il faut savoir que les premiers débats datent de la fin des années 1986/88. Il faut aussi dire que la méthode employée a été une méthode douce qui évite la brutalité des expropriations, mais favorise le dialogue et la négociation. C'est aussi le résultat du sens des responsabilités et de l’intérêt général qui jusqu'à une période récente étaient partagés par l'unanimité du conseil municipal. Il est vrai aussi que les responsables locaux de gauche comme de droite étaient profondément enracinés dans notre ville. Ils partaient du réel pour aller vers l'idéal.

Bref, ici, la gauche a su construire un projet, la manière dont elle l'a fait et le sens des responsabilités de la droite conduite par JeanClaude Boussaguet ont permis les évolutions urbaines de notre centre ville dans le cadre d'un PLU approuvé par tous.

Ce rappel est nécessaire, car des élus sans mémoire sont des élus sans avenir. De plus nous disons que le sens des responsabilités doit se conjuguer avec la capacité d'assumer les choix de ceux qui nous ont précédé. Une Ville ne commence pas avec nous et elle ne finira pas avec nous. Dans tous les cas les évolutions sont toujours une histoire partagée. La responsabilité politique se vérifie à l'aune du respect de ce qu'ont choisi celles et ceux qui nous ont précédé et de l'assumer, tout en sachant que celles et ceux qui nous succéderons seront capables de porter les évolutions qui s’inscriront dans l'histoire de cette ville et des femmes et des hommes qui depuis le début XX° siècle en ont été les acteurs.

Notre ville n'est pas un petit atoll au milieu du Pacifique, elle est au cœur d'une métropole de 11 millions d'habitants, elle est le trait d'union dans un pôle qui comprend deux aéroports, elle va accueillir deux stations du métro du réseau du Grand Paris elle participe de la vie d'un grand pays. Qui pourrait imaginer qu'une multitude d'interactions ne participe pas, aux choix que les élus locaux, qui à moins d'être autistes sont dans l'obligation d'analyser, de prendre en compte d’adapter pour participer à la mise en place des solutions permettant à l'ensemble de la communauté nationale d'avancer pour le progrès de tous.

Aujourd'hui au sein de cette assemblée deux conceptions s'opposent, celle qui prône le conservatisme et la régression urbaine qui s'inscrit dans un passé idyllique, que par ailleurs elle ne cesse de critiquer et celle qui s'inscrit dans le vivant, l'avenir et le progrès.

Pour tenter de convaincre les conservateurs agitent, en particulier, la question de la démographie, il nous semble sur ce point important de rappeler quelques chiffres. A l'orée des années 1970 notre ville comptait 53000 habitants et 9000 enfants scolarisés dans le primaire. Aujourd'hui notre ville compte un peu moins de 52000 habitants et 7000 enfants scolarisés dans nos écoles communales. Il y a pour le moins soit de la méconnaissance de la réalité de notre commune ou de la démagogie dans le discours conservateur. D'autant que nous y constatons aussi une large part de double langage. Car dans le même temps, il y est fait très souvent référence aux politiques des villes de Drancy et du Bourget. Pour essayer de comprendre la ville de Drancy compte 8558 habitants au kilomètre carré, Le Bourget 7146 et Le Blanc-Mesnil 6390. A votre avis qui a su le mieux préserver le tissu pavillonnaire. L'évocation de ces quelques chiffres soulignent les contradictions du discours conservateur de la droite locale.

Laissons la à ses contradictions, soulignons simplement que ses discours pré électoraux agitent les peurs. Ils ne sont pas dignes des Blanc-Mesnilois. Ils sont une injure à leur intelligence individuelle et collective. Ils mettent en exergue l'incompétence de la droite et son manque total de respect vis à vis de la population. De plus la politique malthusienne de la droite ne peut que conduire à l'explosion de la fiscalité locale. Car aujourd'hui ne pas utiliser la démographie, fera que nous aurons une population de plus en plus âgée dont les besoins seront de plus en plus importants et nécessaires, conduisant à un budget de fonctionnement de plus en plus lourd, avec une population imposable de moins en moins importante ce qui aura pour conséquence une explosion des impôts locaux, à moins de vouloir tout privatiser ce qui coûtera encore plus chère à chacun de nos concitoyens et aggravera les inégalités.

Il y a bien deux visions totalement antagonistes, dans ce conseil municipal, une vision conservatrice, régressive et inégalitaire et une vision qui s'inscrit dans la marche en avant de l'humanité, une vision de progrès, une vision solidaire, une vision écologiste, une vision du développement durable et harmonieux de notre commune. Notre choix est fait nous choisissons l'avenir, nous voterons pour la proposition de modification n°3 du PLU.