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FOLIO DU BLANC-MESNIL
6 mai 2013

Non à la zone interdite, non à la zone de relégation. Nous voulons l'égalité et l'excellence pour nos villes

convoiCastorDrancy

D'abord nous avons, avec la décision préfectorale, la confirmation que la population de la Seine Saint Denis est bien celle qui subit le plus les nuisances les plus dangereuses ayant des conséquences très graves sur la situation sanitaire et pour la sécurité publique. Cela nous renforce dans l'exigence de nous mobiliser afin que cette concentration cesse et d'agir pour empêcher des choix qui confinent à l'acharnement.

La question de la dangerosité avérée de la gare de triage est une question récurrente, elle a fait encore récemment l'objet d'une question à l'Assemblée Nationale. La lecture est fortement instructive « Des accidents, des déraillements, des fuites ont régulièrement lieu. Une étude réalisée par DRIEE en 2011 concernant les enjeux environnementaux du territoire du Bourget .. .montre que la gare de triage de Drancy-Le Bourget reçoit chaque année plus de 20000 wagons de matières dangereuses....Parmi ces matières dangereuses, on relève plusieurs milliers de wagons de chlore gazeux, d'ammoniac, d'acrylonitrile et d'hydrocarbures. Dans cette étude, il est précisé que le périmètre retenu pour les « effets létaux majorants » d'une fuite de chlore est de 2,6km... Les logiques économiques de Fret SNCF ne doivent pas conduire à exposer des milliers et des milliers de personnes à des risques vitaux absurdes. »

Dans sa réponse le ministre délégué aux transports indique : « Les entreprises ont étudié d'éventuelles possibilités de suppression totale de ces trafics mais pour l'heure, aucune solution soutenable sur les plans technique et économique n'a encore pu être identifiée. »

Ce débat au sein de la représentation nationale date des 15 et 25 janvier 2013. Nous voyons bien ainsi que la situation comporte un potentiel de dangerosité reconnue.

La décision préfectorale le reconnaît, mais elle ne résout rien à celle-ci. La constitution d'une zone interdite n'a que pour objectif d'extraire l’État de sa responsabilité en cas d'accident. Cette décision reporte tout le poids des conséquences sur la population. Cette décision est une double sanction pour les habitants, la première en ne changeant rien à la dangerosité de la situation, la seconde économique puisqu'elle réduit à néant la valeur du patrimoine et ne manquera pas de la part des compagnies d'assurances d’entraîner une augmentation des contrats d'assurances et une réduction des remboursements en cas d'accidents.

Une décision de l’État qui n'assure pas la sécurité publique, une décision de l’État qui appauvrit la population, est une décision inique, une décision scandaleuse, c'est une décision qui doit être annulée. Mais à l'évidence, si son annulation doit être prononcée, cela ne sera pas suffisant.Par sa décision l’État vient de reconnaître la dangerosité de la situation, la première responsabilité de l’État est d'assurer la sécurité publique et sanitaire de ses citoyens. Voilà pourquoi nous exigeons qu'il prenne un arrêté interdisant la circulation et le stationnement de wagons transportant des matières toxiques et dangereuses.

Sur ce dossier nous devons aussi souligner les contradictions de l’État. En effet, il y a quelques semaines un nouveau projet pour le Grand Paris était annoncé par le Premier Ministre, pour une fois le nord est de la région se voyait octroyer des moyens pour son développement urbain, économique, environnemental et social, en mars 2012 les villes de Drancy/Le Bourget/La Courneuve/Dugny/Le Blanc-Mesnil s'engageaient dans une convention cadre du contrat de développement territorial. La décision du 22 avril 2013, réduit à néant cette perspective. Pourtant cette convention indiquait que cette partie du territoire est stratégique. Il ne s'agissait pas moins : de renforcer le rayonnement et le développement de la plateforme aéroportuaire, de donner corps à l'ambition scientifique et culturelle du pôle, de créer une nouvelle polarité urbaine dense construite à partir des gares du Grand Paris Express et d'un renforcement du maillage par les transports collectifs, de favoriser l'habitabilité du territoire et sa montée en puissance résidentielle, de concrétiser une ville plus durable, plus solidaire, et respectueuse des enjeux environnementaux, d'affirmer le territoire comme une porte d'entrée urbaine de la métropole. Nous partageons cette ambition du contrat de développement territorial c'est pourquoi nous refusons :de devenir une zone interdite, une zone de relégation.

Nous souhaitons maîtriser notre avenir, nous souhaitons l'égalité des territoires, nous souhaitons faire de nos villes un pôle d'excellence où il fait bon vivre.

 

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