Nord -Est parisien: un territoire sinistré, les inégalités environnementales,sanitaires et sociales

Le 4 avril 2013, lors de la réunion organisée au Forum de notre ville, à propos de l'éventuelle installation d'une usine de méthanisation, le porte-parole plaçait l'intervention du CORIVUM sous le signe de la nécessaire prise en compte de la situation sanitaire de notre département et l'environnement et les conditions de vie de sa population dégradées par l'implantation de voiries et d'équipements très polluants tels les autoroutes et les aéroports. Il ne manquait pas de rappeler que ce mépris vis à vis des habitants n'était pas nouveau et il estimait que le lourd tribu déjà payé par les Séquano-dyonisiens devait être pris en compte par les technocrates, l'oligarchie financière et les élus.

Dans ce cadre, il est apparu nécessaire à Folio de contribuer à cette démonstration. Oui les habitants de l'Est parisien subissent des conditions environnementales qui ne sont plus acceptables. Hier, nous avons abordé la perspective de voir stocker dans le centre Sita de Villeparisis, des déchets radioactifs (DRNR).

Aujourd'hui grâce à nos amis de l'association Adenca, nous allons vous faire le profil de quelques communes de Seine-et-Marne, Villeparisis, Claye Souilly, Dammartin, Mitry-Mory, bref nos voisins. Nous publierons dans quelques jours la lettre d'Adenca à l'agence régionale de la santé demandant un diagnostic de l'état sanitaire de la population. A quelques kilomètres d'ici, quelques kilomètres que nous parcourons pour certains d'entre nous en longeant le canal l'Ourcq voilà ce que nous côtoyons : 4 sites Seveso à hauts risques, 3 incinérateurs, 8 décharges, 4 carrières remblayées par des déchets « dits inertes », des entrepôts, des lignes à hautes tensions et méga poste électrique haute tension à Villevaudé, les nuisances aériennes Roissy, le Bourget, les nuisances ferroviaires, 2 lignes TGV et RERB, les nuisances routières 104, N2, N3, des rivières polluées La Beuvronne et le ru de Chantereine, l’hôpital de Lagny fermé en 2012, pas de contrôle faits de polluants de l'air par Airparif, pas de contrôle de bruit par Bruitparif et à tout cela s'ajoute les projets suivants : décharges à Annet-sur-Marne et Villeneuve-sous-Dammartin, la carrière de Placoplatre à Villevaudé remblayée par des déchets « dits inertes », l'enfouissement de déchets de gaz carbonique CO2 dans le sous-sol de la décharge Véolia de Claye-Souilly, prolongation du délai d'exploitation de la décharge de déchets dangereux à Villeparisis.

En lisant cette liste, nous sommes amenés à nous demander si certain à sa lecture ne sont pas tentés de se dire qu'en définitive l'implantation de nouveaux équipements dangereux n'aggravait pas une situation déjà dramatique.

Mais à la lecture du profil environnemental de la 7° circonscription de la Seine-et-Marne, nous ne pouvons que nous mobiliser afin que la population de l'Est parisien n'ait plus à subir ce type de choix qui de par sa concentration n'est plus tolérable.

Dans ce cadre, nous ne pouvons que nous féliciter de la décision du Tribunal administratif de Montreuil qui le 18 avril 2013 a annulé l'autorisation d'exploiter l'usine de TMB méthanisation de Romainville. Nous rappelons que sur les six motifs d'annulation deux concernaient la dangerosité de ce type d'usine en zone urbaine dense.

Oui nous affirmons que le mépris des populations laborieuses, qui subissent deux fois la dangerosité des procédés industriels au travail et dans leur habitation n'est plus acceptable.

Le combat de nos amis d'Adenca, de l'Arivem est aussi le combat du Corivum, est la meilleure réponse aux choix de ceux dont la seule préoccupation est d’accroître, au détriment de la santé, des conditions de vie et travail, les dividendes et les profits.

Nous en voulons pour preuve qu'ici pour nous imposer une usine de méthanisation l'on nous dit qu'il faut que nous prenions notre part pour réduire l'enfouissement, alors que nous voyons qu'à Claye-Souilly, Véolia veut transformer son centre d'enfouissement pour y enfouir des produits qui lui rapporterons beaucoup plus que l'enfouissement de nos ordures ménagères résiduelles.

Dans ce cadre, la mobilisation citoyenne autonome et libre développée par le CORIVUM est la bonne méthode, car elle ne prend en compte que l’intérêt général.