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FOLIO DU BLANC-MESNIL
5 janvier 2013

Les centres commerciaux, la grande distribution, un concetp obsolète.

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Nous venons de lire avec intérêt le témoignage de Jean-Paul Planchou, vice président de la région Ile de France délégué au développement économique, à propos des implantations des centres commerciaux dans notre région.

Le premier constat, c'est d'abord qu'il n'y a pas de vision précise de ce type d'implantation. En effet, il n'existe pas de carte département par département informant sur la géographie des centres commerciaux. Les demandes sont de plus en plus nombreuses et plus en plus enveloppées de ténèbres ce qui concourent à un urbanisme commercial anarchique qui fait le bonheur des stratégies ultra libérales de l'immobilier commercial. Cette situation ne permet pas, entre autres, à la région d'établir une stratégie francilienne.

Il est clair aujourd'hui que nous sommes aux limites de la saturation. Ce développement pose de multiple questions. D'abord il apparaît maintenant en contradiction avec les évolutions des modes de consommation, à la fois de plus en plus exigeants en matière de service, extrêmement réactifs aux possibilités ouvertes par les achats en ligne, qui se conjuguent avec un rétrécissement de la demande consécutive à la hausse du chômage et à la baisse du pouvoir d'achat. Ensuite, les citoyens sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales, protection des terres agricoles, qualité des entrées ou sorties de ville, réduction de l'utilisation de l'automobile. Les situations de la FNAC, de Virgin sont des signes des changements en cours. Par ailleurs, la spéculation de l'immobilier commercial développe un phénomène qui pourrait apparaître comme contradictoire. En effet, l'explosion des surfaces immobilières commerciales, loin de faire baisser les prix à la location favorise les hausses de ceux-ci en centre ville, ce qui accélère leur désertification.

Pour favoriser son entreprise et son emprise sur des territoires de plus en plus en importants, la spéculation immobilière commerciale surfe sur la crise et sur la situation catastrophique de l'emploi pour imposer sa stratégie à des élus locaux obnubilés par les promesses de création d'emplois. Alors que toutes les études et depuis de nombreuses années et en particulier celles produites par les chambres de commerce et d'industrie démontrent que pour un emploi créer par ces centres commerciaux, trois sont détruits dans son environnement immédiat.

Pour notre part, nous avons fait l'expérience au Blanc-Mesnil, l'implantation des halles d'Auchan avenue Descartes, a entrainé la fermeture immédiate d'un Franprix et la mort du centre commercial de la cité des Tilleuls, accélérant ainsi la déstabilisation de ce quartier populaire, faisant ainsi disparaître plus d'emplois que sa création en avait apportés.

L'autre perversité du développement de l'immobilier commercial c'est le miroir aux alouettes qu'il propose à des chômeurs ou à des salariés lassés de leurs conditions, de devenir commerçants indépendants ou franchisés dans leur galerie marchande. Cela se traduit souvent pas un endettement considérable et par un chiffre d'affaires qui n'a rien à voir avec les promesses faites.

Là aussi nous le constatons d'expérience, la première année de fonctionnement de la galerie commerciale Plein Air a été une catastrophe pour celles et ceux qui se sont lancés dans cette aventure. Depuis le début, nous sommes extrêmement attentifs aux femmes et hommes qui ont fait ce choix, depuis le début, nous avons exprimé d'abord notre opposition à ce projet et ensuite nous avons fait le choix d'être aux cotés de celles et de ceux qui risquent de devenir les pigeons.

A ce jour, les seuls gagnants sont les aménageurs et en particulier la société Frey et ceux qui ont eu la chance de participer à son augmentation de capital en juin 2011. Et, il faut savoir que ces profits ont été aussi possibles grâce aux aménagements de toutes sortes qui ont été financés par la commune et donc par nos impôts locaux. Une petite incidente pour la route, alors que le Medef et ses soutiens de toutes natures n'ont jamais de mots assez durs pour condamner le poids de la fiscalité, ils n'ont aucun scrupule à s'enrichir sur le dos de celle-ci.

Pour conclure cet article, la photo qui l'illustre montre la première fermeture liquidation d'un commerce de la galerie marchande Plein Air. Pour notre part, nous ne pouvons qu'espérer que cela ne confirme pas notre pessimisme de départ. Nous rappelons que cette galerie est ouverte que depuis 15 mois. Nous sommes et nous resterons très vigilant sur le devenir de cette galerie et très attentif sur l'éventuel turn over des enseignes et sur leur qualité.

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