Immeuble République: argent public et profit privé

Nous venons de publier deux articles, dont une lettre adressée à monsieur le Maire, sur le dossier de l'immeuble République. Ce dossier pose des interrogations graves. Nous avons évoqué les conséquences financières. Nous avons aussi quelques interrogations sur la possibilité de la SCI République à porter ce projet.

Dans un courrier du 29 mars 2011, le Maire, en réponse à nos demandes du 8 mars 2011, nous indique que la SCI République est constituée de deux sociétés co-gérantes: la Compagnie Immobilière et Hôtelière société à responsabilité limitée représentée par son gérant monsieur Stéphane Bertheau et par la société FB participations, société à responsabilité limitée représentée par son gérant monsieur Franck Bleynie.

La SCI République a un capital de 10000€.

Nous avons consulté les bilans présentés par les deux sociétés qui ont créé la SCI République. Nous ne pouvons que produire les résultats de 2010. Pour le CPIH: un chiffre d'affaires de 173500€, un résultat net de 11487€ Valeur Ajoutée – 8793€ Excédant brut d'exploitation -13934€ . Cette société n'a qu'un salarié. Pour FB participations : un chiffres d'affaires de 20620€, un résultat net de 1675€, Valeur ajoutée – 4773€, excédant brut d'exploitation – 5603€. Cette société n'a aucun salarié. Nous avons noté qu'elle avait un autre gérant madame Christine Cabrera habitant au Plessis Bouchard.

Cette personne apparaissait aussi dans la SCI des Terrasses du Blanc-Mesnil. Cette SCI a acheté les terrains à la ville du Blanc-Mesnil sur lesquels se construit actuellement la Villa Normandie. La SCI des Terrasses du Blanc-Mesnil est basée, actuellement, 51 rue du Général Leclerc 77170 Brie Comte Robert, et son gérant est monsieur Dominique Roméo, qui a été liquidateur de deux sociétés, Logis Conseils et la SCI Grenouillère, et apparaît dans 8 sociétés.

Toutes ces informations démontrent des fragilités qui pourraient avoir des répercussions budgétaires pour la commune du Blanc-Mesnil. Par ailleurs, la faiblesse en salarié de ces sociétés, doit nous conduire à nous interroger sur la réalité de l'intervention technique de celle-ci. Bref, beaucoup de gérants pour quelle utilité réelle, la multiplicité de petites structures qui pourrait nous conduire à essayer de comprendre le pourquoi de celle-ci.

Ces interrogations se fondent aussi sur le fait que dans son intervention aux vœux, le Maire se félicite du travail de l'architecte, comme si la ville était maitre d'ouvrage alors que cette opération est présentée comme portée par la SCI République. Il apparaît donc comme une confusion entre le service public et une société privée qui pourrait confirmer une confusion entre argent public et argent privé.

Ce dossier est ambigu. Cette ambiguïté doit être levée, d'autant que le maire précédant dans son discours pour le départ du directeur général des services a indiqué que les investissements communaux avaient, entre autre objectif, de favoriser le développement des investissements privés. L'immeuble République semble bien s'inscrire dans cette logique, le mur de Berlin est bien tombé en 1989. Cette logique pourrait être admise à la condition que les investissements privés favorisent le développement économique et l'emploi. Il semble que sur ce dossier nous soyons plus dans l'enrichissement individuel et spéculatif.

Voilà pourquoi nous exigeons la transparence totale sur ce dossier et nous avons hâte d'avoir accès à tous les documents qui le concerne.