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FOLIO DU BLANC-MESNIL
20 décembre 2011

Le Blanc-Mesnil: le centre commercial Plein Air, la fin d'un mythe

L’actualité locale nous réserve, parfois, des moments de franche rigolade, même si cela est triste à pleurer. Nous avons eu droit à cette situation cette semaine dans les tribunes publiées dans le journal municipal. En effet, le responsable de la droite locale met en exergue, les tractations financières dont la nature spéculative est avérée. Pour notre part, et depuis le début, nous étions sans illusion sur les réelles raisons qui ont conduit à construire un centre commercial à moins de deux kilomètres du centre ville. Nous n’avons pas oublié , la société commerciale immobilière à laquelle, en 1989, la ville a cédé les terrains sur lesquels ont été construit 3 hôtels, carrefour Pablo Neruda, elle était domiciliée à Monaco.

Donc l’objectif principal du centre commercial Plein Air était donc qu’une vaste opération de spéculation foncière et financière, dont l’essentiel des bénéfices s’est construit sur du foncier public cédé à des conditions qui permettent l’enrichissement d’un fond de pensions et d’un porteur d’affaires.

Comme nous le disons ici, si l’avenir commercial de centre est précaire, il est clair que pour ceux qui ont commercialisé les surfaces commerciales, ils se sont assurés un avenir confortable sur le dos de celles et ceux qui ont du s’endetter pour acheter une franchise et pour payer les loyers qui sont, selon nos informations extrêmement onéreux.

Il ne faut pas oublier que ces commerçants démarrent dans une situation de crise très grave, notre pays étant entré en récession. Si ceux qui louent des surfaces commerciales s’en tirent, ils le font sur le dos de ceux qui louent. Bref, là aussi les petits paient pour amplifier ou garantir le bénéfice des gros.

Nous vous rappelons que les surfaces commerciales augmentent 3 fois plus vite que la croissance de la consommation. D’ailleurs il ne se passe pas une semaine sans que nous ne puissions lire quelques articles sur les difficultés de ces grands centres, le Millemiun à Aubervillers,  Domus à Rosny.

Dans ce dernier, un commerçant s’est suicidé. Ce malheur comme souvent délie les langues, et ont apprend que d’autres ont vu leur chiffre d’affaires divisé par deux, et que leur loyer représente maintenant la moitié de celui-ci. Il y a Domus, actuellement une vingtaine d’enseignes fermées. Mobilier de France ses ventes ont régressées de 30% en 2 ans, la responsable indique que sans amélioration de la situation, son magasin ne passera pas 2012. Deux brasseries, une pizzeria et un coiffeur ont mis la clé sous la porte.

Pour le bailleur les commerçants qui se plaignent, subissent une situation qui est de leur unique responsabilité. Pour lui pas de problème, il loue sur la base d’une promesse de 8 millions de visiteurs par an et aujourd’hui ils ne sont que 2,5 millions, pas étonnant que certains commerçants se retournent vers la justice.

Ce fait démontre que les promoteurs des grandes surfaces commerciales, ne sont que des spéculateurs fonciers et immobiliers qui s’engraissent sur la destruction du commerce de proximité et de ceux qui, souvent au chômage, s’engagent dans le mirage « de la libre entreprise » alors qu’ils changent seulement d’exploiteurs et au bout de ce mirage ils sont surendettés, ruinés et sans droit.

Voilà, le piège dans lequel notre collectivité territoriale est tombée et elle contribue ainsi à accroître la précarité, pour le plus grand bénéfice de ceux qu’elle prétend combattre. Il est clair que le discours à gauche au Blanc-Mesnil fait de moins en moins illusion. Voilà pourquoi nous partageons l’interpellation de cet habitant des Tilleuls : Alors quand allez vous faire quelque chose de concret ».

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