LE BLANC-MESNIL: Le projet du Grand Paris, les Blanc-Mesnilois, toujours mobilisés

Une salle des réceptions de l’hôtel de ville pleine, confirmation que l’intérêt des Blanc-Mesnilois, sur le dossier du Grand Paris, est toujours aussi important. Hier soir, près de 150 de nos concitoyens ont suivi et participé au débat. L’intérêt de nos concitoyens semble inversement proportionnel à celui de l’ensemble des conseillers municipaux de l’Ump et du PS qui était tous absents de cette réunion.

Cette attention particulière et importante de nos concitoyens doit conduire les conseillers municipaux qui assument, avec sérieux, le mandat qui leur a été confié par les électeurs à un engagement sans faille dans la mise en œuvre de ce projet, qui va transformer profondément, notre territoire communal et les conditions de vie de l’ensemble de nos concitoyens.

Les Blanc-Mesnilois qui étaient présents à cette réunion, sont majoritairement des retraités préoccupés par le devenir du patrimoine qu’ils se sont forgés par 40 ou 45 ans de travail. Ce sont des employés, des ouvriers, ils composent 65% de la population de notre commune. Ils savent ce que cela leur a coûté de sacrifice et de temps. Dans cette période de crise, ils sont préoccupés pour leur avenir immédiat et celui de leurs enfants. Ils savent que les politiques économiques sociales en cours n’ont pour objectif que d’accroître les profits sur le dos des salariés. Alors, ils se mobilisent pour se défendre, se protéger et participer à la construction d’un autre avenir.

Dans ce cadre, le rôle des élus responsables est de prendre en compte leurs préoccupations et de les conjuguer pour construire cet autre avenir, dans lequel, le travail, l’engagement de ceux qui produisent la richesse, vivront mieux.

Le projet du Grand Paris, c’est d’abord la proposition de mettre en œuvre, un nouveau réseau de transport collectif, capable d’irriguer un territoire comprenant 11 millions d’habitants, capable de dynamiser la création d’emplois, capable de permettre, à l’ensemble des salariés, d’y accéder. C’est un projet qui va se développer sur une longue période entre 15 et 20 ans.

Il va de soi, qu’un tel projet de transport collectif aura des répercussions sur l’urbanisme et nos modes de vie. Il parait évident et responsable d’en présenter, des maintenant les évolutions dont il sera porteur, si nous voulons, ensemble, au Blanc-Mesnil, en tirer le meilleur et d’abord en création d’emploi, tellement nécessaire dans une ville qui compte aujourd’hui plus de 4000 demandeurs d’emploi.

Aujourd’hui, la question que nous devons traiter  concerne l’implantation de deux gares sur notre commune. Il faut savoir que sur les deux pour l’instant une seule est sure. Pour la seconde, il y a nécessité de se mobiliser, tant il serait inconcevable d’avoir une ligne de métro automatique traversant sous terre notre commune sans que celle-ci bénéficie d’une gare.

La première sera implantée au droit de la sortie de l’aéroport du Bourget au débouché de l’avenue des Martyrs de la déportation. La seconde serait implantée sur l’avenue de la division Leclerc sur le terrain communal accueillant le gymnase Langevin.

Nous disons gare, mais il s’agit de station du type des stations du métro à Paris. Elles ne seront pas accompagnées de parkings.

Par ailleurs, il va de soi, que le développement de ce transport collectif nouveau doit se comprendre, avec un système de tarification comparable à celui que nous connaissons aujourd’hui, voire tendant vers la gratuité, ce qui serait un élément indispensable pour réduire l’utilisation des voitures, incontournable pour réduire les émissions de CO² et faciliter les déplacements doux.

Ces choix stratégiques seront actés dans le second trimestre 2011. Comme sur tous les dossiers concernant nos conditions de vie, ces choix dépendront de nos capacités de mobilisation. Vous pourrez vous faire entendre, le 26 janvier 2011, au cours de la réunion qui est organisée par la commission nationale des débats publics, au Forum du Blanc-Mesnil.

A ce moment, il parait important de signaler que ce projet du Grand Paris, évalué à 20 milliards d’euros, ne fait l’objet encore d’aucun financement pérenne. Il parait aussi intéressant de mettre en perspective, qu’actuellement le patronat bénéficie de près de 170 milliards d’euros d’exonération fiscales et de cotisations sociales par an, et qu’entre autre, la suppression de la taxe professionnelle rapporte aux entreprises 9 milliards d’euros par an.

Comme vous le voyez le dossier est loin d’être clos, mais à l’évidence il y a nécessité à transformer la situation actuelle. Mais la construction de ce projet doit être maîtrisé par la population concernée. Ces changements, en devenir, seront porteurs de modification sur l’ensemble de notre commune. L’essentiel des transformations se localiseront sur la façade ouest du Blanc-Mesnil, dans un espace allant du Pont Yblon à l’Abbé Niort, de l’Abbé Niort à l’usine Air Liquide, pour remonter ensuite vers l’avenue A.Briand et la station avenue de la division Leclerc.

Comme vous le percevez, les enjeux sont immenses en surface de territoire et en nombre d’habitants. Pour cela nous ne pouvons pas faire l’économie d’un débat sérieux au Blanc-Mesnil. Nous devons travailler sur la démographie et donc sur la construction de logements, sur les services publics, leur financement, sur le devenir de la zone d’activité de la molette, sur la définition de nouveaux espaces devant accueillir des activités économiques, sur le devenir des cathédrales industrielles des tubes de Montreuil, sur le réseau de transports collectifs intra muros.

Dans le même temps, nous devons aborder les questions importantes auxquelles sont confrontées nos concitoyens des quartiers sud, continuer d’agir pour améliorer la desserte du RER B et des accès à sa gare.

Face à l’ampleur du défi, des défis qui sont devant nous et qui sont incontournables, la question de l’intercommunalité doit être de nouveau posée avec force. Pour notre part, nous sommes toujours favorable à la constitution d’une puissante communauté d’agglomération, rassemblant les deux zones aéroportuaires. Mais sommes pragmatiques et nous regardons les réalités en face. Nous sommes confrontés à la politique hégémonique du PS 93, qui ne conçoit sa politique qu’en terme d’appropriation des lieux de pouvoirs, pour conforter ses oligarches locaux. Les problèmes des populations concernées, les dynamiques historiques, économiques et sociales sont subalternes pour cette organisation politique, seuls ses avantages « politiques » sont pris en considération.

Dans ce contexte, nous devons, nous responsable de gauche du Blanc-Mesnil nous positionner en fonction de l’intérêt général, de l’intérêt pour notre commune et de ses habitants. Voilà pourquoi il nous semble opportun de proposer de rejoindre dans les meilleurs délais, la communauté d’agglomération, composée de Drancy, Le Bourget, Dugny. Dans ce cadre, nous proposons d’élargir celle-ci aux communes de Bonneuil en France, Gonesse. Cette possibilité ouvrirait  de nous regrouper avec Tremblay en France et Villepinte grâce à la continuité territoriale dont elle est porteuse. Cette espace deviendrait ainsi une communauté territoriale puissante mieux à même de favoriser l’envol économique et sociale dont ont besoin ses habitants.

Voilà l’immense tache qui est devant nous, Folio du Blanc-Mesnil souhaite y apporter sa contribution positive, sans masquer les différents qui ont existé et ceux qui existent encore. Nous sommes confrontés à un projet, le Grand Paris, qui peut apporter des changements décisifs aux conditions de vie qui sont les nôtres. Nous n’oblitérons pas les ambiguïtés dont il est porteur, mais nous sommes sur qu’il pourrait être un élément important des changements que nous souhaitons depuis si longtemps si nous sommes capables de rassembler pour en faire un outil de progrès social, environnemental, culturel et économiques

Nous appelons tous les Blanc-Mesnilois à amplifier leur mobilisation pour faire du projet du Grand Paris un outil au service de l’épanouissement de chacun. Soyons les acteurs du changement social, écologique, culturel, économique.