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FOLIO DU BLANC-MESNIL
8 décembre 2010

Le Blanc-Mesnil : la promotion immobilière, l'agenda 21, les trottoirs, les rues et les impots locaux.

Nous poursuivons sur les questions qui concernent notre collectivité territoriale. Après les questions concernant la cité des Tilleuls, nous allons faire le point sur la question de la promotion immobilière.

Le dossier le plus plus lourd pour les finances locales est et reste le projet pharaonique plus connu sous le nom d'immeuble « République ». A ce jour, cela représente plus de 9 millions d'euros à la charge de vos impôts locaux. Nous ne savons pas qui sont les spéculateurs immobiliers, qui gèrent cette opération, nous savons toujours pas si la Saes a été payée, pour la vente du terrain que la ville avait acheté à la CPAM 93, nous ne savons toujours pas si le coût de démolition de l'immeuble sera compris, dans le prix de vente aux spéculateurs immobiliers, la seule chose dont nous sommes certains c'est le prix que nous allons payer avec nos impôts.

Face à l'énormité de la somme déboursée par notre collectivité territoriale 9 millions d'euros, il apparaît que, pour faire passer la chose, les supporters de ce dossier annoncent qu'ils ont fait des demandes de subventions. Il n'en reste pas moins que la spéculation immobilière sur ce dossier bénéficiera de 9 millions d'euros provenant de nos impôts locaux de la région, du département et de la ville du Blanc-Mesnil.

Bref, quelques heureux bénéficiaires privés gagneront quelques millions d'euros grâce à une opération de promotion immobilière qui aura été rendue possible que par le soutien financier de commune du Blanc-Mesnil. Nous devons à l'évidence nous interroger sur les raisons réelles de ces choix qui vont à l'encontre du service public et de l'intérêt public.

Nous connaissons la réponse officielle, cela va nous permettre de transférer le cinéma municipal dans le centre ville, le rendant ainsi plus visible plus accessible. Certes, mais pour la mise en œuvre de ce projet partagé, mettre sur le tapis 9 millions d'euros semble bien surdimensionné. Dans ce cadre, l'engagement de la ville pour 9 millions d'euros est et reste inacceptable.

Comme vous le savez, ici, nous suivons avec attention les ventes de terrains effectuées par la ville, comme nous l'avons fait pour le terrain Vae, nous avons été attentifs à la ventesdes terrains à la SCI les Terrasses du Blanc-Mesnil avenue Henri Barbusse. Nous avons contesté le prix vente des terrains compris entre l'avenue de la Paix et l'avenue d'Aulnay-sous-Bois, d'autant que, bien souvent, nous retrouvons le même opérateur, qui se retrouve d'ailleurs aussi derrière le dossier de l'immeuble République. Mais notre attention a été prise en défaut sur le terrain qui fait l'angle de l'avenue de la République et de la rue Augustin Marcos. Il apparaît que ce terrain ait été acquis d'abord par la société BBM, pour être vendu ensuite. Il va de soi que nous allons regarder cette situation de plus près. D'autant que BBM était un fournisseur important de notre commune pour son parc de véhicules.

Nous devons, aussi revenir sur le dossier de la création du centre commercial Leclerc avenue Charles Floquet. Il nous faut rappeler que la chambre de Commerce et d'industrie avait émis les plus extrêmes réserves sur ce projet. Pour notre part, nous continuons de penser que cette initiative va très gravement déstabiliser les commerces de proximité de notre commune. Nous rappelons aussi que pour un emploi créer par la grande distribution se sont deux emplois qui disparaissent. Nous savons aussi les conditions draconiennes qui sont imposées à celles et ceux qui ont fait le choix de prendre un bail dans cet espace commercial, d'autant que nous n'ignorons pas la dureté de la situation économique et sociale qui pèse sur le pouvoir d'achat de l'ensemble des salariés. Nous savons aussi que ce dossier est porté par « un porteur d'affaires basé à Reims. » Nous n'ignorons pas les flux monétaires qui circulent autour de ce type d'implantation.

Pour notre part, nous étions plus favorables au développement d'espace immobilier du type de celui du Carré des Aviateurs, dont le succès en terme d'entreprises accueillies, d'emplois et de services aux entreprises ne se dément pas. De plus, les compétences reconnues de cette entreprise spécialisée dans l'immobilier d'entreprise, la conduise à rechercher sur notre territoire communale des terrains, nous ne pouvons que souhaitez son succès. Tout cela pour dire notre incompréhension pour le choix risqué de l'implantation d'un espace commercial.

L'ensemble de ces dossiers ont un point commun l'argent de nos impôts locaux qui semble le plus souvent engagé, pour satisfaire des intérêts privés. Cela nous semble d'autant plus délicat que l'analyse que nous soutenions au moment des débats sur l'élaboration des budgets primitifs se révèle exact. L'augmentation des taux d'imposition en 2009, n'a pas empêché une hausse très importante de l'appel à l'emprunt en 2010. Les échos qui nous reviennent nous indiquent que la préparation du budget 2011 s'avère extrêmement délicate.

Dans ces conditions, comment accepter des dépenses de 9 millions d'euros, pour servir les intérêts de la promotion immobilière privée, comment pas être surpris alors que la vente des terrains pour construire l'espace commercial ait été conclue de manière très favorable pour le promoteur et que malgré cela notre ville prenne à sa charge la réfection de la voirie privée qui borde cette opération.

D'un coté des financements, pour des intérêts privés et de l'autre un réseau communal de voiries qui se détériore chaque jour un peu plus, des trottoirs qui datent de plus 20 ans sans réfection. Le constat est amère de réalisations qui n'apparaissent que remplacer ce qui existait et qui se construisent que grâce aux subventions certes normales, mais qui masquent la réalité de notre situation financière.

Question : quel choix financier pour mettre en œuvre la stratégie de l'agenda 21 que nous venons de voter a unanimité ? Quel niveau d'investissement pour changer les fenêtres des écoles pour réduire notre consommation d'énergie ?

Notre ville combat avec raison les dégâts du libéralisme et de la crise financière que nous subissons, mais dans le même temps s'inscrit dans une démarche qui consolide le libéralisme qu'elle combat. Nous savons que la majorité de droite actuelle asphyxie les collectivités territoriales, pour soutenir les prédations de la spéculation financière. Combattre efficacement cette politique passe par d'autres choix que ceux qui sont effectués actuellement.

Nous sommes à quelques mois du vote du budget primitif 2011. Il paraît nécessaire qu'un débat de fond s'engage, pour construire une politique communale de gauche.

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