LE BLANC-MESNIL CITE DES TILLEULS: " ...PAS LOIN DE LA GOUTTE D'EAU QUI FAIT L'EXPLOSION"

Le titre de cet article est tiré d’une interview d’un instituteur, exerçant dans une école de la cité des Tilleuls, paru dans Médiapart le 1° décembre 2010. Vous pourrez lire sur ce site la bande dessinée signée Remedium.

Comme vous l’avez lu, Folio participe actuellement activement à la campagne d’action et de mobilisation pour le retour de la distribution de l’eau dans le service public.

Cependant, il convient, aujourd’hui de revenir sur la situation politique de notre commune et de ses habitants.

Il y a bientôt un an, le 18 décembre 2009, dans le restaurant scolaire Macé/Audin,  cœur  de la cité des Tilleuls, s’est tenu une importante réunion sur l’insécurité. Il y a donc urgence à en tirer le bilan. Cette demande nous nous permettons de la faire en mettant en exergue quelques phrases de Remédium : « ….la situation s’est aggravée….il ne restera bientôt plus que les familles à l’abandon et des enfants tentés par l’illicite… Aujourd’hui, là où je suis, il n’y a plus de limites, plus de barrières à la violence… les gros problèmes sont ailleurs, familiaux, sociaux….en ce moment, tout le quartier est en panne de chauffage. »

Nous entendons déjà les réponses, le gymnase détruit en 2005 est en reconstruction, nous allons inaugurer le transfère de la crèche familiale. Tout cela est incontestable, mais il manque encore une crèche collective, un centre médical et le centre de Pmi est fragilisé par la politique du Conseil Général.

La question de la sécurité publique n’est pas réglée et comment pourrait-elle l’être, alors que les effectifs de police du commissariat de la commune ont encore été amputés par Sarkozy. Ce n’est la gesticulation mise œuvre par la présence nocturne d’un hélicoptère, que les choses vont s’améliorer.

Bref, l’urgence est toujours là et les populations continuent de souffrir. Il n’en reste pas moins nécessaire de changer notre vision des choses, d’analyser sérieusement les effets réels produits par les politiques de la ville successives, qui malgré les masses financières importantes mises en œuvre n’ont pas transformé la situation. Nous constatons une continuation de la dégradation des conditions de vie, une amplification des divisions au sien du salariat, pour le plus grand bonheur du capitalisme financier qui a tout intérêt à favoriser le communautarisme, pour détruire le contrat social républicain.

Comme vous le percevez, la gauche doit changer son logiciel d’analyse et produire des objectifs d’actions qui permettront de rassembler les ouvriers, les employés qu’ils habitent dans l’habitat social où dans le secteur pavillonnaire. En un mot il faut sortir de la facilité, ne pas aller où les médias nous guident, car leurs objectifs mercantiles sont au service exclusif des membres du club du Fouquet’s.