Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FOLIO DU BLANC-MESNIL
22 juin 2010

LA CRISE: LE FOOTBALL, ERIC WOERTH, MADAME BETTENCOURT,UNE SITUATION DELETERE

Cette semaine, le conseil municipal du Blanc-Mesnil va attribuer, une subvention à l’association Blanc-Mesnil Sport Football. Cette subvention exceptionnelle a pour objectif de permettre au club de continuer, dans de bonnes conditions l’encadrement de près, de 1000 licenciés et la compétition de l’équipe première en Division d’Honneur.

Comment aujourd’hui ne pas être scandalisé par la détestable attitude de « l équipe nationale de football » en Afrique du Sud. Ici, nous ne stigmatiserons pas tel ou tel personnage. Ils sont  individuellement et collectivement tous responsables, égoïstes et indignes, car ils ont sacrifié l’intérêt général et l’intérêt national à leurs intérêts mercantiles. Face à cela nous proposons une sanction collective, l’intégralité des 5 millions d’euros qui vont être attribué à la fédération, doivent être reversés, exclusivement, aux districts qui structurent le football au niveau départemental. Rien pour les joueurs et le staff qui se sont déconsidérés, rien pour les clubs professionnels qui ont eux aussi une large part de responsabilité dans ce fiasco.

La lecture attentive de la presse révele que derrière la masse des écrans de fumée la seule raison est une action menée de longue main, par un petit groupe très lié à des intérêts financiers puissants pour s’approprier la manne financière qui transite par la fédération, appropriation qui doit se faire au détriment des milliers et des milliers de clubs, de licenciés, de bénévoles qui chaque semaine font vivre à des milliers et des milliers d’enfants la joie du football et de la compétition.

Dans ce cadre, derrière des prises de positions qui apparaissent de bon sens, il nous faut regarder dans l’arrière cuisine, qui sont ces anges blancs qui occupent la totalité de l’espace médiatique. Ils sont tous liés, d’une manière ou d’une autre, à des intérêts financiers très puissant, les droits de retransmissions télévisés, les agents qui gèrent les carrières des joueurs, les journaux spécialisés….

Bref rappel, les instances fédérales du football sont élues par l’ensemble des associations qui la compose et la très grande majorité est animée par des bénévoles. C’est, entre autre, ce mode de fonctionnement qui protége et développe les clubs locaux qui irriguent le territoire national et permet une redistribution des moyens financiers. Cela ne veut pas dire que ceux qui sont élus au conseil fédéral sont compétant par nature, mais ce mode de fonctionnement protège les petites structures face aux prédateurs du sport professionnel.

La vraie nature de la crise se trouve dans l’objectif exprimé par le président de l’union des clubs professionnels qui indique très clairement que la fédération ne peut plus être gérée par des amateurs, mais par des professionnels aux services du sport professionnel, mais surtout au service des financiers qui, comme partout, n’ont qu’un seul et unique objectif faire du cash.

Nous ne pouvons pas ignorer ici les intérêts en jeux, au moment ou le gouvernement vient d’offrir à quelques uns de ces amis « les jeux en lignes ». Il l’a fait d’une manière urgente pour que ceux-ci puissent s’accaparer les mannes des paris en lignes sur le foot et la coupe du monde. Mettre cette logique en ligne maintenant est significative des valeurs de ceux qui nous gouvernent leur seul curseur est l’argent roi, l’argent qui avilie.

Aujourd’hui, face aux masses financières qui vont être en jeu dans les paris sur le foot, comment ne pas imaginer que les choix faits par les parieurs, et qui seront connus à l’avance ne pourrons pas infléchir les résultats pour favoriser et rentabiliser les investissements des propriétaires des sites de jeux. Sans oublier les interconnexions plus ou moins souterraines via la publicité et autre.

En clair, la crise du football est révélatrice de l’état d’une société et ici, plus particulièrement, de la société française. Les valeurs sont détournées de leur sens. Aujourd’hui les financiers tentent d’insinuer que la crise du football français est dans le prolongement du scandaleux débat sur l’identité nationale, alors qu’il est l’expression d’une politique néo libérale qui veut tout monétiser et cela comme ils le font pour la société, toute entière pour enrichir les plus forts et les plus riches. Ils veulent s’approprier la totalité des finances de la fédération et ils le feront au détriment des petits clubs et des districts.

Vous allez voire dans les jours qui viennent les discours du gouvernement et des représentants de la ligue de foot professionnel développer l’idée que les structures locales doivent être prises totalement en charges par les collectivités territoriales, ou de se débrouiller localement pour trouver leur financement.

Voila où nous ont conduit trente années de dérégulation, de baisse du pouvoir, de remise en cause du contrat social républicain.

La déliquescence du contrat social qui fonde le vivre ensemble de la république, dégouline du plus haut de l’état. La crise du football national, ne doit pas servir aussi à masquer les dérives qui s’accélèrent et nous pensons, ici, à se qui doit se nommer l’affaire Woerth.

Voilà un ministre qui depuis des semaines et des semaines se répand à longueur de médias sur la nécessité incontournable de mettre à mal le droit à la retraite à 60 ans et qui est pris les doigts dans le pot de confitures. Lui qui, au nom de Sarkozy, demande aux salariés de travailler plus longtemps pour avoir une retraite rabotée, nous apprenons qu’il intervient afin que madame Bettencourt, la première fortune de France, ne soit pas trop spoliée par le fisc. Sa femme ayant été embauchée par le cabinet qui gère la fortune de l’actionnaire principale de l’Oréal et il dit ignorer ce qui s’y passe.

Par ailleurs, comment ignorer la question des commissions, dans le dossier de l’attentat de Karachi, qui a coûté la vie à onze de nos compatriotes.

Dans ce climat délétère on comprend pourquoi Nicolas Sarkozy veut mettre la main sur le journal le Monde, avec l’argent du groupe Orange.

Comme vous le voyez, partout où nos regards se tournent, nous voyons la main de la spéculation financière qui utilise ses relais au cœur de l’appareil d’état, pour accroître ses prébendes.

L’impatience, l’âpreté de ce petit monde de prédateurs soulignent la fin d’un monde, la fin d’une période, ils sont inquiets. Il nous faut mettre tout en perspective pour construire une alternative sociale et écologique durable.

Publicité
Publicité
Commentaires
FOLIO DU BLANC-MESNIL
Publicité
Archives
Newsletter
FOLIO DU BLANC-MESNIL
Publicité