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FOLIO DU BLANC-MESNIL
12 mai 2010

UNE REUNION D'AMICALE DE LOCATAIRES PERTUBEE, PAR UN JET DE GAZ LACRYMOGENE.

Il suffit d’écouter la radio ou d’ouvrir un journal pour savoir et comprendre que les conditions de vie et de travail se dégradent chaque jour un peu plus dans le 93 et au Blanc-Mesnil.

Il y a un peu plus d’un mois, sur ce blog, nous posions la question suivante : l’automne 2005 a-t-il été oublié ?

Depuis nous avons les caillassages récurrents des transports collectifs, qui font la une des médias et mettent en exergue l’inefficacité des discours et des présences présidentielles et ministérielles.

Mais il y aussi les agressions journalières, tellement nombreuses qu’elles n’intéressent plus ou peu, pourtant ce sont celles qui pourrissent le plus la situation des habitants des cités.

Hier soir, l’amicale des locataires de Bournonville se réunie dans le local collectif résidentiel. Il est 20 heures, par la porte entre ouverte, pour permettre aux retardataires de participer à la rencontre, les présents sont victimes d’un puissant jet de gaz lacrymogène. Intervention de la police et des correspondants de nuit.

Depuis un mois, les résidents interpellent, l’ensemble des autorités sur leur perception d’une situation qui se dégrade, tract anonyme dans la tour Manet, agressions verbales fréquentes et accélération des déménagements.

Une visite préfectorale, a engendré le soir même des feux de poubelles.

Hier soir l’escalade, fait apparaître que l’alerte citoyenne n’a pas eu les effets qu’elle pouvait espérer.

Par ailleurs, et peut-être pour se dédouaner, les autorités ont souligné que la cité n’était pas résidentialisée, mais nous savons aussi que les résidences peuvent devenir un espace qui entrave la circulation de la police.

Bref tout le monde se renvoie la balle et les locataires trinquent. Ils trinquent d’autant plus que la cité est en vente. Icade souhaitant rentabiliser les décennies de loyers encaissés sur des marchés à haute valeur ajoutée et le futur repreneur ne manquera pas de demander à la ville de garantir ses emprunts.

Nous avons eu, le 18 décembre 2009, une réunion importante sur la question de la sécurité et de la prévention de la délinquance pour le quartier nord, des pistes avaient été évoquées où en sommes nous ? Nous avons  fait des propositions concrètes, ici, dans un  article du 29/12/09, elles sont restées sans réponse. Des dispositions financières ont-elles été budgétées pour intervenir ?

Il apparaît que l’ensemble des intervenants se renvoie la patate chaude, rien ne bouge, tout se dégrade chaque jour un peu plus.

L’insécurité règne toujours aux abords de la halle d’Auchan, l’espace de jeux sur les terrains le long de l’autoroute est devenu un enjeu de territoire entre les jeunes du 212 et ceux de la cité des Tilleuls. Oui les infrastructures sont nécessaires, mais nous en voyons les limites et cela souligne la pénurie d’animateurs jeunesse sur cette ville.

Nous percevons une multiplication des signes de la dégradation des conditions de vie dans ce quartier, comme vous le savez nous sommes en période d’inscription à l’école maternelle à ce jour les directions d’école on le plus grand mal à préparer la rentrée, tellement les effectifs fluctuent. Ces fluctuations semblent être le résultat d’un turn-over très important dans le parc locatif.

Bien entendu nous n’ignorons pas les conséquences de la crise dans cette situation, mais elles ne justifient pas pour autant les actes d’incivilités et de délinquance.

Comme nous le répétons, ici, systématiquement être élu se conjugue avec assumer les responsabilités que confèrent le suffrage universel. Il y a donc urgence à prendre des décisions capables d’améliorer le plus rapidement possible, et dans la durée, les conditions de vie des habitants du Blanc-Mesnil et plus particulièrement de ceux du quartier nord.

Le maire a déjà réuni sur cette question l’ensemble des présidents de groupe d’élus du conseil municipal. Il avait été acté que ce type de rencontre serait régulier, nous attendons la mise en œuvre de cette régularité.

Aujourd’hui face à la gravité de la situation, nous ne sentons pas une dynamique municipale sur cette question. A l’évidence ceux qui ont la charge de cette question au sein de la municipalité ne sont pas assez disponibles et opérationnels. De plus ils ne semblent pas avoir les capacités conceptuelles, comme le souligne leurs interventions au conseil municipal, pour définir une politique novatrice qui serait porteuse de modifications positives pour notre commune.

Nous savons que le maire souhaite une évolution forte sur ce dossier, pour cela il a besoin d’un collectif fort sur dossier. Nous savons aussi qu’il a pris la dimension de l’équipe qui l’entoure et plus particulièrement sur délicat dossier. Etre maire c’est surtout être capable de trancher sans tenir compte des petits conforts que peuvent offrir temporairement les aléas de la politique politicienne. Il parait urgent aujourd’hui que le maire désigne un élu capable de définir une politique forte en matière de sécurité et de prévention de la délinquance. Faute de quoi il portera seul la responsabilité, de l’aggravation de la situation qui se dessine.

Face à  l’aggravation des conditions de vie, il y a urgence à réunir les représentants des groupes d’élus qui forment le conseil municipal, pour trouver les chemins pouvant conduire à une modification positive de la situation.

Pour notre part nous venons de faire parvenir une demande de réunion à monsieur le maire, face la gravité de la situation il faut trouver les moyens d’un rassemblement le plus large possible pour être efficace pour l’ensemble de la population.

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