Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FOLIO DU BLANC-MESNIL
4 mai 2010

LA GRECE: MERKEL,SARKOZY,STRAUSS KAHN,VEULENT IMPOSER LE MEME PLAN D'AUSTERITE PARTOUT.

La régression sociale visant la retraite à 60 ans à taux plein se précise. Les annonces provenant de l’Elysée indiquent des choix qui sont fait avant même la fin « des concertations ». Il s’agit d’un recul de l’age du départ à la retraite : 61 ans en 2015, 62 ans en 2020, 63 ans en 2030.

Faut-il rappeler qu’aujourd’hui la majorité de salariés entre 55 et 60 ans sont sans emploi donc, à l’évidence les projets de Sarkozy auront de très lourdes conséquences sur le niveau des pensions. En effet en reculant l’age du départ dans une situation de chômage de masse cela indique que très clairement Sarkozy et le Medef choisissent délibérément de faire baisser le niveau du pouvoir d’achat des retraités et des futurs retraités.

Il faut savoir que depuis 1993, les régressions sur les retraites, déployées par la droite, ont déjà amputés le niveau des retraites de près de 20%.

Il est clair que ces propositions sont inacceptables.

Il faut savoir que la précipitation actuelle de la droite, n’à rien voir avec notre système de retraite par répartition. Il s’agit d’utiliser le moment et, en particulier, la crise grecque. En effet, il s’agit pour Sarkozy et son gouvernement d’envoyer un message précis aux agences de notations.

La crise financière spéculative de l’an passé, a conduit le système bancaire aux bords de la faillite et le monde aux bords du chaos,  engendrant les déficits colossaux des états.

La crise grecque en est aujourd’hui la forme paroxystique. Donc il faut régler l’addition. Bien entendu pour Sarkozy, les banques et le patronat, il est hors de question de faire payer les conséquences de la crise à ceux qui en sont les principaux et uniques responsables. Vous avez pris connaissance du prix que va en payer le peuple grec.

En France, les propositions régressives, concernant la retraite, sont une tentative pour commencer à faire rembourser les déficits exclusivement par l’ensemble des salariés.

Nous ne sommes pas dupes. La purge imposée par Merkel, Sarkozy, Strauss Kahn aux grecs est la préfiguration du plan de rigueur qu’ils veulent imposer à l’ensemble des européens pour permettre, à la finance de casino, de reprendre sa roulette infernale, sans risque pour elle, puisqu’elle est assurée de la bienveillance des politiques néo libéraux.

Comme vous le pressentez, les discours sur la régulation du système, ne résistent pas, à l’aune des décisions qui sont prises.

Il faut donc partout agir pour que cela cesse, pour faire en sorte que les intérêts du pays, de l’Europe soient en convergence avec les intérêts des salariés.

Les plans de rigueur nous connaissons, dans notre pays il dure depuis 1983 en un mot la parenthèse chère à Jospin n’est toujours pas refermée. Les choix faits aux détriments des salaires, les nationalisations qui n’ont pas permis de construire une politique industrielle novatrice n’ont fait que renforcer la part des profits. Résultat aujourd’hui 4 millions de chômeurs 700000 emplois détruits depuis 2009, un pouvoir d’achat en berne, un système social déstabilisé, une balance des paiements en déficit et une dette abyssale.

Il nous faut nous mobiliser pour : défendre et développer notre système de protection sociale, obtenir une augmentation du pouvoir d’achat des salaires et des retraites, imposer un nouveau mode de développement respectueux de la planète et créateur d’emplois pour vivre et travailler au pays.

Dans le même  temps nous devons indiquer à ceux dont l’essentiel des préoccupations sont de remplacer la droite actuellement au pouvoir, qu’ils ne pourront pas nous convaincre en nous présentant un projet à l’eau tiède.

Sur la question de la retraite, le PS depuis le début de l’année avance masqué, utilisant à fond la stratégie de la droite, pour ne pas indiquer ses choix. De plus ce que nous entendons, ne semble pas très éloigner des propositions de la droite. Ce que nous lisons du grand projet socialiste n’indique pas que celui-ci ait l’intention de refermer la parenthèse de la rigueur salariale qu’il a ouverte en 1983.

En clair les salariés n’ont que faire des propositions compassionnelles  dénommées « care » qui fleurent bon le système anglo saxon qui tourne le dos à la solidarité, pour nous faire entrer dans un système de charité qui n’a rien à voir avec le mouvement social et qui ouvre la porte à tous les communautarismes.

Le « care » la nouvelle pastille de madame Aubry, indique que les socialistes ne sont pas dans une stratégie pour construire et assurer la pérennité d’un système de protection sociale solidaire, mais d’acter les régressions mises en œuvre par la droite, certes en atténuant quelques aspérités, mais en oubliant  de mettre en œuvre un nouveau partage de la valeur ajoutée, un nouveau partage qui améliorerait la part des salariés.

Pour la direction du PS, il faut gagner du temps, ne rien dire sur les retraites qui pourrait nuire au bel ordonnancement du vote du 20 mai 2010 dans les sections.

En clair pour 2012, nous voulons un changement de politique, il est hors de question de nous contenter d’un changement de femme ou d’homme.

Agir aujourd’hui pour protéger et développer la retraite à 60 ans, c’est aussi agir pour un changement réel en 2012.

Publicité
Publicité
Commentaires
FOLIO DU BLANC-MESNIL
Publicité
Archives
Newsletter
FOLIO DU BLANC-MESNIL
Publicité