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FOLIO DU BLANC-MESNIL
5 mars 2010

LA LIGNE 148, LA CITE DES TILLEULS, A-T-ON OUBLIE L'AUTOMNE 2005 ?

Plus le temps passe, plus la situation devient intolérable pour les habitants de la cité des Tilleuls au Blanc-Mesnil.

Une nouvelle fois, ceux qui travaillent, ceux qui ont besoin de se déplacer se voient priver des transports collectifs, puisque 7 arrêts de la ligne 148 ne sont plus desservis. C’est de cette manière que l’on transforme une cité en ghetto.

Dans un ghetto, il n’y a plus de règle, c’est la loi du plus fort qui règne sans partage. Dans un pays régi par la démocratie une telle situation qui impose le non droit n’est pas acceptable. Il faut ajouter à cela la détresse qu’engendre dans ce quartier un taux chômage des moins de 26 ans qui a augmenté de prés de 30%.

L’état de droit a failli. Les responsables sont ceux qui depuis 2002 ont supprimé la police de proximité et ont développé une politique ultra libérale qui a détruit, les uns après les autres, les moyens nécessaires à l’état pour permettre le bien vivre ensemble, afin de dégager les finances nécessaires au développement de la spéculation.

Au Blanc-Mesnil cette politique se décline par la suppression depuis septembre 2002 de 40 fonctionnaires de la police nationale et la suppression de la gendarmerie. Au niveau national la suppression des postes de gendarmes et de policiers atteint prés de 14000.

Depuis 2002, Sarkozy est sur le devant de la scène, il cause, il communique, il gesticule en matière de lutte contre l’insécurité, nous allions voir ce que nous allions voir, et bien aujourd’hui nous voyons que la situation est pire qu’il y a 8 ans.

La police de proximité a été supprimée pour son manque d’efficacité. Nous voyons le résultat de cette suppression, il n’y a jamais eu autant d’espace de non droit dans notre pays. Le maître mot du discours sarkozyste est l’efficacité, nous voudrions bien savoir ce qui est le plus efficace entre la présence régulière journalière de fonctionnaire de police dans les quartiers où l’intervention ponctuelle après chaque incident.

Après avoir supprimée la police de proximité, le même la réinvente avec un autre nom cependant sa politique de suppression de postes dans la fonction publique rend impossible le fonctionnement cette réinvention du fil à couper le beurre.

L’école est la première victime de cette politique au service exclusif du profit et de l’aggravation des inégalités sociales. Depuis plusieurs semaines l’insécurité dans les établissements scolaires fait la une des médias. En 2004, 50000 personnes étaient chargées d’encadrer les lycéens et les collégiens. En 2008, elles ne sont plus que 28000.

Depuis quinze ans la part du produit intérieur brut consacrée à l’éducation nationale ne cesse de diminuer : 6,6% en 2008 contre 7,6%en 1996. Il manque pas moins de 20 milliards d’euros pour que l’effort de la nation soit équivalent à ce qu’il était il y a 15 ans, soit 15% du budget actuel !

Tout cela se cumule avec l’abandon du fameux plan « Marshall pour les banlieues » qui fait réagir et inquiète l’ensemble des élus territoriaux. Tous les indicateurs sont au vert, un nouvel automne 2005 devient prévisible. Ici, nous nous souvenons, que le quartier des Tilleuls a été l’un des plus sinistré

La politique de Sarkozy à une réalité des discours et la redistribution au plus riches du produit du travail de ceux qui se lèvent tôt.

Nous le savons tous, l’insécurité ne régressera pas uniquement par le développement de mesures sécuritaires. Il y a un besoin urgent de mesures pour améliorer les conditions de logements, pour créer des emplois pérennes, pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés. Il n’en reste pas moins qu’il faut d’urgence recréer les conditions du bien vivre en sécurité sur l’ensemble du territoire nationale.

Depuis 2002, nous exigeons la réaffectation des 40 fonctionnaires de la police nationale, dont est injustement privée l’ensemble de la population du Blanc-Mesnil.

Cette réaffectation n’est pas négociable.

Il n’en reste pas moins que la collectivité territoriale ne peut pas se contenter de cette unique exigence, cela ne fait pas une politique. Ne pas agir concrètement c’est aussi faire le choix de continuer à faire subir une situation inacceptable aux 52000 habitants de notre commune.

La députée ne peut pas continuer, uniquement, de communiquer sur ses interventions auprès du ministre de l’intérieur, et ne pas agir concrètement au sein du conseil municipal.

Comme nous le répétons ici à longueur de colonnes, la politique c’est choisir. Le 11 février 2010, la majorité du conseil a décidé d’investir 7 153 276€ pour finir la place de l’eau, en aidant des promoteurs immobiliers privés.

Cette décision, que nous jugeons inopportune dans la période, souligne que la municipalité « à gauche » a les capacités financières de faire des choix. Il est donc légitime de les discuter. De plus en faisant ce choix, en février, la municipalité réduit de beaucoup son discours sur ses difficultés financières.

Nous pensons, pour notre part que la priorité doit aller à la réduction des inégalités sociales, investissements pour réduire les inégalités territoriales entre les quartiers, aller vers la gratuité réelle de l’école primaire publique, développer les moyens de la prévention de la délinquance et assurer la sécurité à laquelle nous avons tous droit.

La question de la mise en place d’une police municipale, voulue par une très importante majorité de citoyens Blanc-Mesnilois est devenue incontournable. Dans ce débat nous faisons notre cette intervention du maire communiste de Vitry-sur-Seine qui précisait : je ne veux pas d’une municipalisation de la police, je veux une police municipale ».

Le temps presse, voilà bientôt trois mois qu’une réunion a eu lieu aux Tilleuls sur les questions de prévention de la délinquance et la sécurité. Des engagements ont été pris. Aujourd’hui nous constatons, à regret que rien ne bouge. Pour notre part nous ne cessons de faire des propositions, nous indiquons notre souhait de participer à l’élaboration de propositions consensuelles capables de modifier de manière significative les conditions de vie de la population. Nous sommes disponibles.

Il n’y plus de temps à perdre, plus aucun responsable ne peut s’extraire de ce dossier. Plus aucun responsable ne pourra dire qu’il ne savait pas.

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