ACCROISSEMENT DES INEGALITES ET DU CHOMAGE : ALERTE ROUGE

L’espoir d’une stabilisation du chômage, esquissé par Sarkozy sur TF1, vient d’être karcherisé par les chiffres annoncés par le pôle emploi.

Les chiffres publiés sur le chômage de janvier 2010 ne sont pas bons. Le nombre des chômeurs qui cherchent un emploi, sans avoir travaillé pendant le mois, la catégorie A, a progressé de 19 500 salariés. Maintenant, ceux qui sont inscrits au pôle emploi, dans l’ensemble des catégories, sont 4,4 millions, soit une augmentation de 51 000 personnes.

Une hausse aussi importante n’avait pas été constatée depuis l’été dernier.

Comme vous le voyez et comme vous le ressentez l’évolution du chômage est extrêmement inquiétante. Le nombre de chômeurs inscrits depuis plus d’un an  progresse de 36 000 en janvier. Les demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’une année représentent plus de 33%.Autre élément très préoccupant 660 000 chômeurs ont plus de 50 ans, soit 120 000 de plus que l’an passé. Dans la situation actuelle du marché de l’emploi ces salariés n’ont à peu prés aucune chance de trouver un emploi. Voilà qui devrait peser lourd dans le débat et les négociations sur l’age du départ à la retraite.

L’accroissement du nombre de chômeurs, de ceux qui sont depuis plus d’un an demandeur d’emploi et de ceux qui ont plus de 50 ans, rend d’autant plus urgent de trouver une solution à la question de l’indemnisation des chômeurs en fin de droit.

Ces chômeurs en fin de droit seront 1 000 000 cette année, 400 000 n’auront plus droit à aucune des prestations sociales existantes.

D’où une perte de pouvoir d’achat massive.

Si on leur versait 500€ par mois cela représenterait 2,2 milliards d’euros par an. Somme non négligeable, mais pas grand-chose à côté des sommes mobilisées, pour venir au secours des malheureux banquiers l’an passé. Ce ne serait que justice par exemple d’utiliser les rentrées de la nouvelle taxe sur les bonus, pour indemniser un peu mieux les principales victimes de la spéculation financière mondialisée.

S’opposer à l’austérité.

Il est donc difficile d’être optimiste, d’autant qu’aux très mauvais chiffres du chômage, s’ajoute les très mauvais chiffres de la consommation 2,7% de baisse en   janvier. La crise grecque, résultat de la sous-traitance de son économie à la banque d’affaire Goldman Sachs, par les conservateurs qui ont été battus en octobre 2009, le risque de répercussions négatives sur l’ensemble de la zone euros ne sont pas à écarter. Le chômage a déjà bondi en Allemagne de 342 000 chômeurs de plus en janvier.

Cette situation exige, un virage à 180 degrés dans les politiques françaises et européennes, faute de quoi l’Europe court à la catastrophe sociale.

Le temps est venu de relancer la croissance par l’augmentation du pouvoir d’achat des salaires et des retraites. Le temps est venu d’un nouveau partage de valeur ajoutée résultat du travail de ceux qui se lèvent tôt. Depuis 30 ans la part des salaires dans le Pib a reculé de 10%, ce recul a engendré la spéculation financière avec les résultats que l’on connaît aujourd’hui. Un monde en déséquilibre dangereux, un appareil productif sinistré.

Ce recul de 10% de la part des salaires dans le Pib, concrètement cela veut dire un pouvoir d’achat inférieur de 25% de ce qu’il devrait être, si, depuis 30 ans, l’ensemble de ceux qui ont occupé le pouvoir d’état n’avaient pas choisi le soutien au développement de l’enrichissement d’une minorité par la spéculation financière.

Ce choix c’est 500 milliards d’euros supplémentaires par an au bénéficie de la finance spéculative et prédatrice mondiale.

Voilà les raisons qui militent pour construire une alternative de transformation sociale et écologique. L’urgence est la construction d’un rapport de force pour imposer un nouveau partage de valeur ajoutée en faveur des salariés.