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FOLIO DU BLANC-MESNIL
22 décembre 2009

ENCORE 90 000 € DE GASPILLES PAR LA VILLE DU BLANC-MESNIL

Au Blanc-Mesnil, nous sommes souvent au royaume d’Ubu. La décision prise par le maire le 17/09/09 s’inscrit dans cette dramaturgie.

Comme vous le constatez tous les jours, les commerces de proximité se raréfient et cela est particulièrement vrai dans le domaine du commerce dit de bouche. Dans le centre ville, et plus particulièrement dans l’avenue Pierre et Marie Curie, ce secteur peut-être considéré comme sinistré.

La boucherie de la place Duquenne a fermé son rideau, il y a quelques années. Les villes ont maintenant la possibilité d’acquérir les baux, possibilité ouvrant à celle-ci le choix d’intervenir pour rechercher un commerçant, ici un boucher, pour maintenir ce type d’activité. Bien entendu la municipalité actuelle, comme la précédente n’a pas saisi cette opportunité, quelle utilise lorsqu’il s’agit des licences IV.

Résultat de cette inertie, il ne reste plus qu’une boucherie et une boucherie chevaline dans le centre ville, il n’y a plus de poissonnerie permanente sur le territoire communale et il a fallu trois ans de bataille pour qu’un poissonnier puisse être présent le vendredi matin sur l’avenue Pierre et Marie Curie.

L’intervention de la ville sur le patrimoine commerciale qui n’était pas possible pour assurer la pérennité du commerce de bouche de proximité, semble aujourd’hui possible !

C’est le sens de la décision n° 198 du maire en date du 17/09/09 :

« Considérant la nécessité de prendre en location un local en centre ville afin d’y installer un service municipal destiné à la promotion, au développement et au maintien des commerces de proximité.

Considérant que le local sis 2 place Duquenne, libre de toute occupation correspond au besoin du service.

En conséquence, il a été décidé de prendre en location le local appartenant à Mr Dos Santos, sis 2 place Duquenne, à compter du O1/10/09 et pour une durée de 6ans.

Les dépenses seront inscrites au budget de l’exercice correspondant, nature, fonction et destination afférentes »

Sous l’objectif juste « destiné à la promotion, au développement et au maintien des commerces de proximité » la municipalité « à gauche » va dépenser entre 15 000€ et 18 000€ par an  et pendant 6 ans de loyer pour y installer un service municipal.

Voilà l’argent de vos impôts locaux gaspillé dans le vain objectif de faire croire aux Blanc-Mesnilois que la ville se préoccupe du commerce de proximité Cette décision c’est 90 000€ de foutu en l’air, 90 000€ pour faire croire que l’on agit. 90 000€ qui aurait pu permettre si il y avait une véritable volonté politique dans cette municipalité d’agir concrètement pour développer et maintenir le commerce de proximité ici au Blanc-Mesnil

Ces 90 000€ auraient pu être utilement investis, à et avec un contrat pour mettre le pied à l’étrier d’un jeune commerçant et lui permettre de s’installer, avec l’aval de la chambre des métiers et de la chambre de commerce et l’industrie.

Une fois de plus des décisions qui coûtent et n’apportent pas de solution concrète à la population blanc-mesniloise. Cette décision n’a rien de novatrice, elle exprime une forme de mépris pour nos concitoyens, elle souligne aussi l’autisme d’une municipalité et de l’adjoint au maire chargé de cette question, incapables de prendre en compte les analyses des chambres consulaires dont c’est le métier.

Le commerce est au cœur des relations citadines, il est l’un des piliers autour duquel s’organise une ville, bien entendu comme toute la société, il est confronté à des enjeux et des difficultés de toutes sortes, la crise économique, les changements de mode de consommation la surreprésentation de la grande distribution.

Tout cela nous le percevons dans département ou les boucheries ont régressées de 14% et les charcuteries de 50% Mais les traiteurs ont progressé de 16% les boulangerie-pâtisserie de 2% les poissonneries de 17%. En Seine-Saint-Denis le taux de vacance des locaux commerciaux baisse à 15% en 2008 contre 18% en 2005.

Pour cela il faut innover, s’adapter et ici au Blanc-Mesnil il faut arrêter de faire semblant. Il faut être en capacité de travailler et d’agir en partenariat. En Seine-Saint-Denis la chambre de commerce est disponible pour accompagner les villes qui souhaitent revitaliser leurs commerces. Les villes peuvent s’appuyer sur l’ingénierie de la chambre de commerce: accompagnement à la mise en place d’un périmètre de préemption, recherche de financement pour les actions à mettre en place, appui au recrutement d’un manager du commerce. En clair un partenariat pour agir, pour réussir au le service de l’intérêt général, pouvant se formaliser dans une convention. Ainsi des villes de gauche : Tremblay-en France,Pierrefite, Bagnolet, Saint-Ouen, Montreuil, Livry-Gargan, les Lilas ont fait ce choix de la modernité, de l’innovation et de l’efficacité elles se sont engagées dans cette dynamique afin d’œuvrer à la préservation et à la revitalisation de leurs commerces.

La municipalité « à gauche » de notre ville doit s’expliquer sur les raisons pour lesquelles  elle ne fait pas le choix de l’intérêt général.

La municipalité « à gauche » a invité les commerçants le 23 décembre 2009, à l’inauguration des locaux de la place Duquenne. Elle devra justifier ses choix. A cette « inauguration des 90 000€ pour 6 ans gaspillés »  nous invitons la population à venir demander des comptes surtout que nous n’avons pas oublié que la politique municipale nous a coûté 2 000 000 € d’impôts supplémentaires en 2009 dont nous ne percevons toujours pas à quoi cette contribution supplémentaire a servi.

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