APRES L'OCCUPATION DE LA MAIRIE : UNE NOUVELLE FACTURE

L'occupation de l'hôtel de ville du Blanc-Mesnil, par quelques dizaines de jeunes, met en exergue la politique au fil de l'eau de l'équipe municipale.

Face à l'absence de politique cohérente, l'équipe en place, pour obtenir quelques répits, a été dans l'obligation de donner quelques gages aux manifestants. En effet, quelques jeunes désignés ou choisis par les leaders de l'action participeront à la sécurisation des festivités du 14 juillet 2009 au Blanc-Mesnil.

Voilà qui en dit long sur la légitimité de l'équipe municipale en place depuis mars 2008.

Le clientélisme a un cout pour les blanc-mesnilois. La sécurité des festivités du 14 juillet, comme la sécurité de l'ensemble des initiatives organisées par la ville font l'objet d'un marché, résultat d'un appel d'offre public, ce marché a été attribué à l'entreprise Blanc-Mesnil Gardiennage.

Les gages donnés à quelques dizaines de jeunes, qui par ailleurs contestent le marché attribué à Blanc-Mesnil Gardiennage, engageront un cout supplémentaire pour les finances locales.

Nous avons la démonstration, au travers de cet exemple que le clientélisme coute cher aux blanc-mesnilois et son cout augmente d'année en année et réduit année après année les possibilités de mise en œuvre d'une véritable politique de gauche au service de l'ensemble de la population.

Cet événement souligne les contradictions des positions de l'actuelle municipalité. Elle refuse de créer une police municipale en affirmant que la sécurité est du ressort exclusif de l'État, mais de manière concomitante elle sous-traite la sécurité du parc urbain,des initiatives municipales, des réunions du conseil municipal à une entreprise privée et après l'occupation de l'hôtel de ville elle franchit un pas supplémentaire dans ses contradictions en rétribuant quelques jeunes.

En ce qui nous concerne, nous exigeons que l'État affecte dans les meilleurs délais les 50 fonctionnaires de la police nationale, dont Sarkozy nous prive depuis septembre 2002.

Les appels au privé pour assurer des missions de sécurité démontrent l'urgence de la création, au Blanc-Mesnil, d'une police municipale, comme l'exigent 57% des suffrages exprimés depuis mars 2008.

N'est-il pas paradoxal de voir la municipalité céder à quelques jeunes manifestants et continuer de refuser dans le même temps la création d'une police municipale exigée démocratiquement par plusieurs milliers d'électeurs blanc-mesnilois.

Ces contradictions, qui font le jeu de la droite, la gauche blanc-mesniloise les souligne depuis de très nombreux mois. C'est cela, entre autre, qui l'a conduit à faire la liste Le Blanc-Mesnil C'est Vous, Le Blanc-Mesnil Pour Vous qui a rassemblé 25% des électeurs de gauche.

Les faits nous montrent tous les jours l'urgence de mettre en œuvre enfin au Blanc-Mesnil une politique de gauche. L'équipe municipale actuelle semble incapable de sortir de son autisme. Cet enfermement accentue l'immobilisme et il a un cout de plus en plus élevé pour les 52 000 blanc-mesnilois. Il montre l'état de délabrement politique de la gauche, comme le souligne l'élection municipale d'Hénin Beaumont. Les électeurs de gauche sont lassés de la duplicité de leurs élus, lassés de ne pas être écouté, de ne pas être entendu.

Nous en sommes là, d'ailleurs de plus en plus de militants appellent à une refondation de la gauche, pour défendre la République, pour construire un nouveau contrat social.

La cohérence de cette bataille politique, passe obligatoirement par notre capacité à nous blanc-mesnilois de refonder une politique de gauche pour Blanc-Mesnil, pour permettre à ses 52 000 habitants de maitriser à nouveau leur devenir.