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FOLIO DU BLANC-MESNIL
18 juin 2009

M. Delanoë appelle le PS à "un sursaut"

Le maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë assure, dans un entretien au "Monde", qu'il n'a "fait de croix sur rien du tout" et, tout en mettant en garde contre des dérives qui "rappellent celles de la SFIO", il appelle le Parti socialiste à "un sursaut" après la sévère défaite enregistrée aux élections européennes (16,48 % des voix).

Les raisons  de l'échec électoral. M. Delanoë estime que "les électeurs n’ont plus le sentiment d’être notre principale préoccupation". "Ce processus lourd rappelle les dérives de la SFIO : des phénomènes de clientélisme en interne, des votes pas forcément clairs, une paresse intellectuelle", déclare-t-il. "Aujourd'hui, ce qui domine dans l'opinion et altère tout autre message, c'est que nous avons perdu le sens du désintéressement et de la victoire collective".

M. Delanoë appelle à "un sursaut" :"Notre tâche prioritaire est de construire une orientation politique de gauche, réformiste, européenne, écologiste. Il est temps de recréer un mouvement à ancrage populaire, moderne, réinventant sa relation aux citoyens et s'assumant comme une gauche de gouvernement".

L'action de Martine Aubry. M. Delanoë se dit prêt à aider Martine Aubry, la première secrétaire du PS. Sans condition. "Je suis loyal et collectif, mais j'ai aussi des convictions, explique-t-il. J'ai donc l'intention d'être libre dans mes convictions et totalement collectif dans mon engagement".

Le maire de Paris considère qu'il est "normal de ne pas trouver la solution en 48 heures quand on doit se ressaisir après des années d'affaiblissement".

Les ambitions personnelles. Interrogé sur ses ambitions personnelles au sein du parti, M. Delanoë, qui avait été candidat à la direction du PS au Congrès de Reims, assure agir "en fonction de ce qu'[il] croi[t] utile et efficace" et dit vouloir "servir [son] pays par les valeurs de la gauche".

"Cela peut se faire sans a priori sur les postes", déclare-t-il.

L'instauration de primaires. Le débat qui s'est engagé au PS sur l'instauration de primaires en vue des élections présidentielles de 2012 ne lui paraît "ni prématuré, ni négatif". "Mais les primaires ne résument pas à elles seules la rénovation indispensable de nos pratiques, par exemple, sur le cumul des mandats, y compris dans le temps", souligne-t-il.

La stratégie d'alliances. M. Delanoë met par ailleurs en avant le fait que "le PS doit redevenir un facteur de clarté et d'honnêteté". Il redit ainsi son hostilité à une alliance avec le MoDem de François Bayrou.

"Il est inacceptable de s'allier avec une formation qui pratique des accords à géométrie variable, avec la gauche à un endroit, avec la droite à un autre, avance-t-il. C'est cela qui crée la confusion et installe, dans l'esprit de l'électeur, le sentiment de "bricolages" politiciens. Au contraire, il faut lui proposer une offre bien différenciée".

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