L'UTILISATION DE LA REFORME DE L'ORGANISATION TERRITORIALE POUR DES MANOEUVRES ELECTORALES

Depuis le début 2009, le maire du Blanc-Mesnil utilise les médias, pour développer le débat sur la réforme des collectivités territoriales. Pour cela, il organise, dans le Journal de la ville, les tribunes libres des groupes représentés au conseil municipal autour de l'organisation des territoires par moins de deux fois en 3 mois. Certes cette question est importante, mais cet engouement soudain des édiles communistes est pour le moins surprenant. Cependant il a aussi pour avantage d'évacuer des colonnes du Journal de la commune la question des augmentations des taux de la fiscalité locale. Il ne faut pas oublier que la municipalité (PCF, PS, les VERTS) envisage une hausse de la fiscalité locale entre 5% et 9,5% pour le budget 2009.

FOLIO DU BLANC-MESNIL SOUTIENT L'ACTION DU GROUPE "LE BLANC-MESNIL C'EST VOUS, LE BLANC-MESNIL POUR VOUS" QUI S'OPPOSERA LORS DU CONSEIL MUNICIPAL DU 26 MARS 2009 A TOUTE AUGMENTATION DES IMPOTS LOCAUX.

Il n'en reste pas moins nécessaire de s'exprimer sur l'organisation des territoires et comme à notre habitude nous le ferons à partir de notre réalité. Comme Pierre Mauroy et Elisabeth Guigou, nous pensons que le projet Balladur sur la réforme des collectivités territoriales apparaît pour ce qu'il est, une manœuvre politique et électorale,une tentative politicienne pour reprendre la main sur la démocratie qui a eu l'outrecuidance de donner une majorité de collectivités territoriales à la gauche.

Dans ce cadre, il nous faut constater que cette tactique n'est pas l'apanage exclusif de l'Ump. En Seine-Saint-Denis le déploiement de communication sur cette question est de même nature. Le discours actuel du PCF a repris de l'acuité depuis qu'il a perdu la présidence du Conseil général. Ses interventions sur l'intercommunalité, les communautés d'agglomération sont appuyées objectivement par le Nouveau Centre et l'Ump qui eux aussi n'ont aucun intérêt politique à voir Claude Bartolone avec le PS et les VERTS réussir à faire entrer le 93 dans le XXIe siècle.

Cette relance du débat sur l'intercommunalité maintenant par le PCF est accompagnée par les votes du PCF au CG93 pour tenter d'entraver l'action nouvelle et pertinente des socialistes .

Cette stratégie de déstabilisation du CG93 n'est pas nouvelle. Elle s'engage après l'émergence de la communauté d'agglomération Plaine-Commune présidée par Patrick Braouzec. Elle tente de se développer après l'échec des opposants à MG.Buffet en 2004 pour conquérir la Présidence du CG 93. En 2005 François Asensi propose de transformer le SEAPFA en communauté d'agglomération, mais il trouve sur son chemin pour s'y opposer Daniel Feurtet et celui-ci pour bien marquer son opposition au projet de François Asensi organise le boycotte des travaux du SEAPFA. Cette décision prise dans le cadre des batailles internes du PCF n'est pas sans conséquence pour le territoire concerné, mais surtout pour Blanc-Mesnil. Les responsables communistes n'ont pas hésité à utiliser les collectivités territoriales qu'ils animent pour régler leurs différents internes.

Aujourd'hui les opposants à la ligne MG.Buffet sont majoritaires au sein du groupe communistes au CG93 mais c'est une victoire à la Pyrrhus. Voilà pourquoi les manœuvres politiques ont repris de plus belles en Seine-Saint-Denis. Elles prennent appui sur la volonté de Sarkozy de reprendre la main dans le cœur de la région Ile de France et aussitôt les vieilles connivences de la droite avec les communistes, pour plumer la volaille socialiste, sont réactivées.

La rencontre au mois d'aout 2008 de MG.Buffet avec Michèle Alliot-Marie, les visites récurrentes du secrétaire d'État Christian Blanc, précèdent la déclaration de Didier Mignot "Le projet d'une communauté d'agglomération à l'échelle des défis à relever".

En un mot pour les communistes cette question est essentielle pour conserver des lieux de pouvoir pour continuer d'exister. Mais ils ont aussi à surmonter leurs divisions internes d'où des propositions de périmètres territoriaux différents. Car il s'agit pour la majorité du PCF d'empêcher Patrick Braouzec et François Asensi de devenir totalement les maitres du jeu.

Cette situation est aussi le résultat des erreurs tactiques et stratégiques de la fédération PS 93. Les choix de l'été et de l'automne 2008 ont cassé la stratégie offensive portée par Pascal Popelin qui en a tiré courageusement les conclusions. Cette stratégie ayant été sacrifiée à des prééminences personnelles. Néanmoins il ne faut pas négliger le succès du PS en Seine-Saint-Denis en mars 2008, mais il n'en reste pas moins vrai que celui-ci n'a pas été suffisant pour stabiliser politiquement et durablement la situation dans le 93.

Ne pas avoir choisi une stratégie unique à brouiller le message et cela pèse particulièrement sur le territoire du SEAPFA, d'autant plus que celui à un fort potentiel économique. Avoir refusé des primaires à gauche partout a laissé un espace politique au PCF sur ce territoire. A l'évidence des primaires à gauche au Blanc-Mesnil auraient dans tous les cas de figures permis au PS de peser de tout son poids sur l'avenir du Nord-Est de notre département.

Les faits sont là, ils se conjuguent avec les effets de la crise, ils percutent durement les collectivités locales. Nous sommes un certain nombre ,depuis la bataille sur le SDAU-RIF menée par Michel Rocard, à penser que notre département n'est pas un fromage ,mais un atout et pour cela nous agissons jour après jour pour faire de ce département un modèle du développement durable pour permettre à l'ensemble des séquano-dyonissiens de maitriser leur devenir. Grâce à nous la donne change, mais nous avons encore de très grands défis à relever le premier étant d'assurer la pérennité des grandes entreprises qui structurent son territoire et plus particulièrement dans le Nord-Est ,nous pensons à PSA, l'Oréal, Guerbet pérennisation indispensable au développement et à l'implantation des PME-PMI.

Tout cela sera possible à la condition que tous ceux qui veulent faire entrer le 93 dans le XXIe siècle soient réunis et que les apports et les pratiques de tous soient respectés. Pour cela il faut allier une forte motivation militante DE GAUCHE qui conjugue courage et volonté politique.