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FOLIO DU BLANC-MESNIL
25 février 2009

DE LA GUADELOUPE AU 19 MARS 2009

La très forte mobilisation, de nos concitoyens des Antilles, a de profondes racines. Ils n'ont pas oublié les luttes et les morts de 1967. Ils connaissent l'oligarchie qui concentre et contrôle l'essentiel de l'économie. Ils savent que celle-ci, pour maintenir son haut niveau de profits, s'oppose à toute stratégie qui pourrait réduire la dépendance insulaire et peser sur la formation des prix.

Ce choix post-colonial est soutenu par le Medef et le Président de la République. Ce soutien est explicite. Aux Antilles les profits se construisent sur les prix à la consommation qui sont entre 20% et 40 % plus chers que sur l'ensemble du territoire national. Nos concitoyens des Antilles sont surexploités. Cette situation personne ne la conteste et ne remet en cause la justesse de la revendication d'une augmentation de 200 € par mois.

Le Medef et le Président de la République, seuls, s'opposent à la satisfaction de cette revendication. Ce qui vient de se passer en début de semaine en fait la démonstration. Lundi le LKP et les petits patrons ont acté une nouvelle fois leur accord sur les 200 €. Seul, le Medef local s'y oppose. Les négociations devaient reprendre mardi, mais la préfecture,donc le gouvernement, a empêché la reprise du dialogue.

Nous avons là, contrairement aux récentes déclarations de François Fillon, un État qui intervient dans un processus de négociations paritaires. Sans surprise le gouvernement n'intervient que pour soutenir les positions du Medef.

Il est vrai que pour le Medef et le Président de la République l'enjeu est d'importance. La crise sociale des Antilles met au centre du débat, pour une sortie de crise positive pour les salariés, la question du pouvoir d'achat. Il s'agit donc pour le Medef et l'Ump de tout mettre en œuvre pour empêcher que la part des salaires dans le PIB reprenne sa juste place. Malheureusement pour eux les français ne sont plus dupes et 78 % d'entre eux soutiennent le mouvement social des Antilles.

Nos concitoyens des Antilles montrent le chemin. La hausse des prix, l'aggravation du chômage pèsent de plus en plus lourds sur nos conditions de vie et de travail. Le 29 janvier 2009 marque le début d'un mouvement social puissant qui veut en finir avec l'ensemble des politiques régressives, le 18 février 2009 montre l'autisme du Medef et de la droite.

Le temps de la remise en cause systématique des règles,des conventions collectives,du contrat social est terminé. Nous devons de nouveau agir ensemble pour être respecté et avoir les moyens de vivre dignement. La dignité c'est d'avoir un salaire qui permette à chacun de bien vivre ensemble et de préparer l'avenir des générations à venir.

Dans les usines, les bureaux, les services publics, les commerces, les transports reprenons la parole, utilisons nos droits débattons de la situation avec les délégués syndicaux, les délégués du personnel établissons ensemble les cahiers de revendications.

LE 19 MARS 2009 DOIT ETRE UNE JOURNEE DE MOBILISATION SANS PRECEDANT, D'UNE AMPLEUR INEGALEE, POUR OBTENIR SATISFACTION SUR NOS REVENDICATIONS ET REMETTRE EN MARCHE LE PROGRES SOCIAL, EDUCATIF, CULTUREL ET ECONOMIQUE.

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